Benfeld, Haut-Rhin, France

1846

Be’houqotaï (בחוקותי – selon Mes règles),
Lévitique 26:3–27:34 et Jérémie 16:19–17:14.

Suite aux bénédictions et aux malédictions, la fin de la sidra est consacrée aux prélèvements de la dîme.

Lévitique 27:30
וְכָל-מַעְשַׂר הָאָרֶץ מִזֶּרַע הָאָרֶץ, מִפְּרִי הָעֵץ–לַיי, הוּא: קֹדֶשׁ, לַיי
Toute dîme de la terre, prélevée sur la semence du sol ou sur le fruit des arbres, appartient à l’É-ternel: elle lui est consacrée.

La Synagogue de la rue de la Dîme à Benfeld a été érigée en 1846. En 1876, elle fait l’objet d’une expansion par l’architecte Gustave Adolphe Beyer, pour les parties latérales. En 1895, l’orgue Wetzel (1) est installé. En 1922, les fresques orientalisantes, inspirées de celles de la synagogue de Florence, sont réalisées par le peintre benfeldois Achille Metzger. Reconnue pour sa valeur historique, la synagogue est inscrite, depuis 1984, au titre des monuments historiques. Actuellement, elle fait l’objet d’une restauration dans le cadre de la Mission Patrimoine (2).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Eugène Guthapfel fait face avec courage aux autorités allemandes et sauve la synagogue de la destruction (3). Aujourd’hui, une plaque commémorative le remerciant est apposée à l’extérieur de la synagogue.

(1) Il est signé “Ch. Wetzel & Fils, Strasbourg”, c’est à dire par Charles Wetzel et son fils Edgard. C’est le seul orgue de synagogue existant encore en Alsace.
(2) La Mission Patrimoine, confiée à Stéphane Bern, est un projet déployé par la Fondation du Patrimoine et soutenu par le ministère de la Culture et la Francaise des Jeux pour la sauvegarde du patrimoine français.
(3) Secrétaire de la mairie à cette époque, il fait preuve d’une présence d’esprit remarquable. Tandis que des bonnes sœurs cachent les objets de culte trahissant l’identité religieuse du bâtiment, Eugène Guthapfel prétexte avoir besoin de la synagogue pour de prétendues réunions. Grâce à cette ruse, l’intégralité de l’édifice est préservée.

‘Hava vé-Adam, Modi’in, Israël

2003

Behar Sinaï (בהר סיני – sur le mont Sinaï) Lévitique 25:1-26:2 et Jérémie 32:6–27

D-ieu ordonne d’observer le chabbat de la terre (chmita – jachaire) et le jubilé (yovel).

Lévitique 25:2
 דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם
כִּי תָבֹאוּ אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר אֲנִי נֹתֵן לָכֶם–וְשָׁבְתָה הָאָרֶץ, שַׁבָּת לַיהוָה
Parle aux enfants d’Israël et dis-leur :
Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne,
la terre sera soumise à un chômage en l’honneur de l’Éternel.

La Ferme éco-éducative ‘Hava vé-Adam est située dans une vallée adjacente au parc technologique de Modiin. Fondée en 2003 par Isaac Gaziel en tant que centre éducatif écologique, elle est un modèle de respect des principes du repos septénaire de la terre (Shmita), du jubilé (Yovel), ainsi que du chabbat et des fêtes. Les activités de la ferme sont axées sur l’autosuffisance écologique, avec l’exploitation de l’énergie solaire, le traitement indépendant des déchets, la collecte des eaux de pluie et la réutilisation des eaux usées. Elle met également en œuvre des techniques de construction écologique et encourage le recyclage ainsi que l’agriculture biologique.

Mont Herzl, Jérusalem, Israël

Paracha Qédochim (קדושים – Saints), Lévitique 19:1-20:27 et Ezekiel 22:1-19. Pirké Avot chapitre 2 Yom HaShoah Yom HaZikaron Yom HaAtsmaout

Dans les Pirké Avot 2:1
 רבי(1) אוֹמֵר: אֵיזוֹ הִיא דֶֽרֶךְ יְשָׁרָה שֶׁיָּבוֹר לוֹ הָאָדָם, כָּל שֶׁהִיא תִּפְאֶֽרֶת לְעֹשֶֽׂיהָ וְתִפְאֶֽרֶת לוֹ מִן הָאָדָ.
Rabbi(1)  enseigne : « Quelle est la bonne voie que l’homme doit adopter ? Celle qui l’honore à ses propres yeux et qui l’honore aussi aux yeux d’autrui.

Situé au sommet de Jérusalem, le Mont Herzl, également connu sous le nom de Mont du Souvenir (Har HaZikaron), est un lieu de mémoire, où les héros sont honorés. Il abrite le Cimetière National d’Israël, divers mémoriaux(2) et le musée Herzl.
Chaque année, lors des jours de commémoration nationale tels que Yom HaShoah, Yom HaZikaron et Yom Ha’Atzmaout(3), le Mont Herzl devient le point focal des cérémonies officielles, incarnant l’esprit de mémoire, de résilience, d’unité, de solidarité et de détermination du peuple israélien.

(1) Rabbi Yehouda HaNassi, Rabbi Yéhouda le Prince, plus connu sous les surnoms de Rabbi, Mon Maître ou Rabbenou HaQadosh, Notre Saint Maître, est un Tanna (docteur de la Michna) de la cinquième génération (135 – circa 220).
(2) Au sommet du Mont Herzl, la place ou se trouve la tombe de Théodore Herzel accueille la cérémonie d’ouverture du jour de l’Indépendance d’Israël. Autour de la place, le cimetière national abrite les tombes de nombreuses personnalités, ainsi que celles de soldats et de civils ayant sacrifié leur vie pour Israël. Près du sommet sur le flanc ouest se trouve Yad Vashem, le plus grand mémorial du monde dédié à la Shoah, honorant les victimes juives de la Shoah, ainsi que les héros et les Justes parmi les Nations..
(3) Yom HaShoah : Journée du souvenir pour la Shoah et l’héroïsme, Yom HaZikaron : Jour du souvenir pour les victimes de guerre israéliennes et des opérations de haine et Yom Ha’Atzmaout : Jour de l’Indépendance.

Mikvé de Friedberg, Hesse, Allemagne

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1260

A’harei Mot (אחרי מות – après la mort), Lévitique 16:1-18:30. Ezéchiel 22:1-16

La Paracha A’harei-Mot décrit minutieusement le rituel de Kippour, souligne le rôle du Mikvé qui permet de se purifier et de se rapprocher de Dieu, insiste sur la nécessité de maintenir la sainteté dans la vie quotidienne et aborde l’aspect crucial de la moralité et de l’éthique dans les relations sexuelles.

Lévitique 16 :4
וְרָחַץ בַּמַּיִם אֶת-בְּשָׂרוֹ
Lévitique 16:24, 26 et 28
וְרָחַץ אֶת-בְּשָׂרוֹ בַמַּיִם
Il baignera son corps dans l’eau

Après sa rénovation en 1957, le Judenbad(1) de Friedberg(2) a été ouvert au public. Cet édifice est situé dans l’ancien quartier juif de la vieille ville, dans la Judengasse(3). Inauguré en 1260, c’est un exemple remarquable de l’architecture germanique médiévale juive. Les soixante-douze marches(4) creusées dans le basalte conduisent à un bassin d’eau vive situé à 25 m de profondeur. Une ouverture octogonale dans la coupole gothique permet d’apprécier le symbolisme, la complexité et la beauté de la structure.

(1) Judenbad : C’est le terme allemand pour le Mikvé (מִקְוָה), un bain rituel utilisé pour les rites de purification. Le mot “Judenbad” se traduit littéralement par “bain juif”.
(2) Friedberg : Ce nom allemand signifie “Colline de la paix”. “Frieden” signifie “paix” et “Berg” signifie “colline”. La communauté autrefois importante a été décimée pendant la Shoa.
(3) Judengasse : Ce terme allemand signifie littéralement “ruelle du juif”.
(4) 72 marches : Le nombre 72 a une signification spéciale dans la Kabbale, où il est lié au Shem Hamphorasch (
שֵׁם הַמְּפֹרָשׁ), le nom secret de Dieu. Ce nom est extrait des versets 19, 20 et 21 du chapitre 14 du livre de l’Exode, chacun contenant 72 lettres. En réarrangeant ces lettres, on obtient 72 groupes de trois lettres, ou trigrammes, chacun considéré comme un nom d’ange. Lorsque ces noms sont combinés, ils forment le nom divin.