La Cour Suprême, Jérusalem, Israël

1992

Peqoudei (פקודי – inventaires), Exode 38,21–40:38. Liées (1), Vayakhel et Pekoudei décrivent le processus complet de construction du Tabernacle. La séparation de ces deux parachiot est perçue comme un signe de discorde.

Exode 38:21 :
 אֵלֶּה פְקוּדֵי הַמִּשְׁכָּן מִשְׁכַּן הָעֵדֻת, הַכֹּהֵן.
Ceci est l’inventaire du tabernacle, la résidence des Tables de la Loi (2).

Objet de discorde, la Cour Suprême a pour rôle primordial la vérification de la constitutionnalité (3) des lois et des décisions gouvernementales.

Elle siège dans le bâtiment conçu par les architectes Ram Karmi et Ada Karmi-Melamede (4). Ce bâtiment intègre des éléments de l’héritage religieux et culturel d’Israël, notamment les lions de la synagogue de Hamat Gader. Une longue allée rectiligne relie la Cour Suprême à la Knesset.

(1) Si Pessah’ tombe un dimanche ou si l’année est embolismique (13 mois), Vayakhel et Pekoudei ne sont pas liées.
(2) Tables de la Loi : Le mot
הָעֵדֻת (HaEdut) qui signifie le témoignage ou l’alliance, fait référence aux Tables de la Loi qui étaient gardées à l’intérieur de l’Arche de l’Alliance.
(3) Israël n’a pas de constitution. Des dissensions ont empêché l’élaboration d’une Constitution, bien que la Déclaration d’indépendance ait prévu une Assemblée constituante à cet effet. La Knesset a choisi une approche progressive en promulguant une série de lois fondamentales, chacune revêtant une valeur constitutionnelle et ne pouvant être remise en question que par un vote à la majorité absolue. Un comité travaille depuis quelques années à son élaboration.
(4) Ram Karmi (1931-2013) et Ada Karmi-Melamede (née en 1936), deux architectes israéliens, sont les enfants de l’architecte Dov Karmi (1905-1962). Ils ont été tous les trois récompensés du prix Israël d’architecture (Dov en 1957, Ram en 2002 et Ada en 2007).

La Porte du Ciel, Belém, Pará, Brésil

1924

Tzav (צו – prescris), Lévitique 6:1-8:36
Chabbat Para (Nombres 19,1-22)

Dans le judaïsme, rien n’est vraiment considéré comme une coïncidence. La simultanéité de la lecture de Tzav et Para nous rappelle que toutes les prescriptions divines, qu’elles soient clairement comprises ou mystérieuses, ont une importance égale.

Belém do Pará est la capitale de l’État de Pará, au nord du Brésil. le Pará possède l’un des plus grand troupeau de bovins du Brésil, avec environ 21 millions d’animaux.

En 1824, après l’adoption de la constitution brésilienne qui garantit la liberté de culte, les Juifs reviennent s’y installer. La même année, des Juifs Marocains font édifier la synagogue Shaar Hashamaim (porte du ciel) par l’architecte brésilien Judah Eliezer Levy. De style colonial, la façade bleue et blanche comporte trois étoiles de David et quatre entrées principales. Au centre, la Bimah surélevée et ronde est en marbre sculpté d’étoiles de David. Les murs sont peints en bleu et des colonnes blanches soutiennent les galeries des femmes. L’ensemble de la structure à deux étages est surmonté d’une grande coupole.

Windhoek, Namibie

1924

Vayiqra (ויקרא – et Il appela), Lévitique 1:1-5:26,
Chabbat Zakhor (זכור – Souviens-toi), Deutéronome (25, 17-19)

Le Chabbat précédant la fête de Pourim, deux Sifré Torah sont utilisés : l’un pour la lecture de la paracha hebdomadaire [1] et l’autre pour Zakhor [2], qui nous exhorte à nous souvenir d’Amalek et à lutter contre le mal.

La rue Amalek
Située à l’opposé de la seule synagogue orthodoxe de Namibie à Windhoek, la rue Amalek illustre l’opposition entre la tolérance et l’antisémitisme. La communauté juive s’est établie dans cette région vers 1910, à une époque où la Namibie était sous domination allemande. Harold Pupkewitz (1915-2012), figure éminente de cette communauté, est né en Lituanie avant d’émigrer en Namibie. Entrepreneur influent, il a également été un leader communautaire engagé, luttant activement contre l’antisémitisme et contribuant à diverses causes philanthropiques, notamment dans le domaine de l’éducation.

La synagogue orthodoxe de Windhoek
Inaugurée en 1924 par le rabbin Landau d’Afrique du Sud pour les Juifs d’origine allemande, la synagogue de Windhoek est un bâtiment tripartite. Ses murs en brique beige soutiennent un toit en tôle rouge. Des lustres en laiton et les fenêtres ornées de motifs de Magen David éclairent une salle de prière voûtée, une bibliothèque et une cuisine kasher.


[1] Vayikra cette année.
[2] Selon la majorité des décisionnaires, cette lecture, est un devoir ordonné par la Torah et dans ceux-là beaucoup pensent que les femmes sont aussi soumises à cette obligation. Si une personne, pour une raison valable, n’a pas pu écouter cette lecture, elle a l’obligation de l’écouter lors du Chabbat Ki Tétsé après avoir demandé au H’azzan de l’acquitter. Le Rav Ovadia Yossef z”l recommandait également de lire le passage de Zakhor dans un H’oumach.

Wall Street, New York, Etats-Unis

1929

Le Chabbat Chekalim (Exode 30:11-16) chaque membre de la communauté est appelé à contribuer de manière équitable au financement du Michkan.

En 1654, des Juifs fuyant l’Inquisition portugaise à Recife, au Brésil, ont trouvé refuge à New Amsterdam, futur New York, malgré les tentatives de Peter Stuyvesant, gouverneur de la colonie, pour les expulser. Les administrateurs de la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales, s’opposèrent à sa politique antisémite et soutinrent la présence juive reconnaissant leur importance pour les intérêts néerlandais.

La synagogue de Wall Street, érigée en 1929 sous l’impulsion du rabbin Joseph Hager et financée par les membres de la communauté juive du quartier, est un bâtiment de 5 étages fréquenté par les employés du monde des affaires.