Cité Edmond Safra, Shoham

~2000

Péqoudei (פקודי – inventaires) et Chabbat Ha’Hodech ( החודש – du renouveau)
Exode 38:21–40:38, Exode 12:1–20, et Ézéchiel 45:16–46:18.

La Torah fait l’inventaire des matériaux utilisés pour le Michkan, où la présence divine prend place. Elle donne les instructions pour les préparatifs de Pessa’h et la sanctification(1) du mois de Nissan. La Haftarah de Chabbat Ha’hodesh aborde des lois relatives au troisième Temple.

Exode 39:6
 וַיַּעֲשׂוּ אֶת-אַבְנֵי הַשֹּׁהַם, מֻסַבֹּת מִשְׁבְּצֹת זָהָב, מְפֻתָּחֹת פִּתּוּחֵי חוֹתָם, עַל-שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל
Ils préparèrent les pierres d’onyx, les enchâssèrent dans des montures d’or et les gravèrent, à la manière de sceaux, aux noms des fils d’Israël.

La Cité Edmond Safra(2) (קרית אדמונד ספרא – Qiriat Edmond Safra) à Shoham (שֹׁהַם – Onyx) rassemble divers commerces et services, parmi lesquels plusieurs synagogues représentant les traditions séfarades, ashkénazes, ‘habad et yéménites. Elle est située dans un quartier dont les rues portent les noms des pierres(3) du pectoral du grand prêtre (חֹשֶׁן מִשְׁפָּט – Ḥoshen Mishpat – pectoral du jugement) : Odem (אֹדֶם – Rubis), Pitdah (פִּטְדָה – Topaze), Bareket (ברקת – Émeraude), Sapir (סַפִּיר – Saphir), Yahalom (יהלום – Diamant), Leshem (לֶשֶׁם – Opale), et Tarshish (תַּרְשִׁישׁ – Béryl). Ce choix toponymique illustre l’effort conscient de relier l’héritage spirituel aux lieux modernes de vie.

(1) Quatre nouvels ans sont mentionnés dans la Michna (Roch Hachana 1:1) :
– Le 15 Chevat Tou Bichevat, Nouvel An des Arbres, sert de référence pour déterminer l’année agricole des fruits d’un arbre. Cela permet d’appliquer les lois relatives à la dîme et aux offrandes agricoles.
– Le 1er Nissan, Nouvel An pour les Rois et les Fêtes, marque le début du cycle des mois dans le calendrier juif. Il est associé à la sortie d’Égypte (Exode 12:2 , Chabbat Ha’Hodech).
– Le 1er Eloul, Nouvel An pour le Bétail, est la date où l’on calcule la dîme du bétail pour l’offrir en sacrifice au Temple.
– Le 1er Tichri Roch Hachana, Nouvel An Universel, marque le début de l’année civile. C’est le jour où le monde est jugé par HaChem.
(2) Banquier et philanthrope libano-brésilo-monégasque issu d’une famille séfarade, Edmond Jacob Safra (1932-1999) a fondé plusieurs institutions financières prestigieuses. Il s’est distingué pour son soutien à des causes humanitaires, éducatives et culturelles. Sa mémoire continue d’être honorée par la Fondation Edmond J. Safra.
(3) Exode 36:11-14 : À première vue, les pierres Nofek (
נֹפֶךְ – malachite), Shevo (שְׁבוֹ – Agate), Ahlamah (אַחְלָמָה – Améthyste) et Yashfeh (יָשְׁפֵה – Jaspe) ne semblent pas figurer dans ce quartier
La traduction des noms des pierres fines et précieuses est incertaine.

Académie Bezalel, Jérusalem

2023

Vayaqhel (ויקהל – et il rassembla) et Para Adouma (פָּרָה אֲדֻמָּה – vache rousse)
Exode 35;1–38:20 et Nombres 19:1-22 et Ézéchiel 36:16-38.

Inspirés par D.ieu, Bezalel, Oholiav, Hiram et d’autres artisans d’exception ont su transformer des matériaux en œuvres sacrées d’une rare finesse.

Exode 35:31
 וַיְמַלֵּא אֹתוֹ, רוּחַ אֱלֹהִים, בְּחָכְמָה בִּתְבוּנָה וּבְדַעַת, וּבְכָל-מְלָאכָה.            
Il l’a rempli d’un souffle divin, d’habileté, de jugement, de science, d’aptitude pour tous les arts.

Fondée en 1906 à Jérusalem par Boris Schatz(1), l’Académie Bezalel d’Art et de Design est la plus ancienne institution d’enseignement supérieur en Israël. Soutenue par l’État depuis 1969, elle incarne un symbole d’élévation culturelle et spirituelle. En 2023, l’Académie a emménagé dans un campus moderne conçu par le cabinet d’architecture SANAA(2). Ce nouvel espace reflète l’engagement de l’Académie pour l’innovation et la créativité, et son rayonnement contraste fortement avec l’obscurantisme imposé par les terroristes(3) contrôlant Sanaa.

(1) Boris Schatz (1862-1932) est un pionnier de l’art juif moderne, éducateur et entrepreneur. Visionnaire, il a créé une institution où l’art juif s’ancre dans la tradition.
(2) SANAA (Sejima and Nishizawa and Associates, du nom des fondateurs Kazuyo Sejima (née en 1956) et Ryue Nishizawa (né en 1966)) est un cabinet d’architecture japonais renommé pour ses conceptions lumineuses, épurées et innovantes . Leur travail leur a valu de nombreuses distinctions, dont le prestigieux prix Pritzker en 2010.

(3) Les Houthis, groupe terroriste chiite soutenu par l’Iran, ont pris le contrôle de Sanaa, capitale du Yémen, en 2014.

‘Honi HaMe’aguel, Hatzor-Haglilit

Ta’anit Esther (תַּעֲנִית אֶסְתֵּר – jeûne d’Esther, Pourim (פּוּרִים – sorts)
Exode 32:11-14, Exode 34:1-10, Isaïe 55:6-56:8, Meguila
Ki Tissa (כִּי תִשָּׂא – lorsque tu élèveras), Para Adouma (פָּרָה אֲדֻמָּה – vache rousse)
Exode 30:11-34:35, Nombres 19:1-22 et Ézéchiel 36:16-38.

La miséricorde divine se révèle à travers le renouvellement de l’alliance avec Israël. L’homme est appelé à prendre conscience des fautes commises, à s’appuyer sur la puissance de la prière et à reconnaître la nécessité de la purification spirituelle. Enfin, D.ieu promet la rédemption à Son peuple.

Ézéchiel 36:25 :
« וְזָרַקְתִּי עֲלֵיכֶם מַיִם טְהוֹרִים וּטְהַרְתֶּם מִכָּל־טֻמְאוֹתֵיכֶם וּמִכָּל־גִּלּוּלֵיכֶם אֲטַהֵר אֶתְכֶם »
Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures et de toutes vos idoles, Je vous purifierai.

Honi HaMe’aguel (1) (חוני המעגל – Honi, le traceur de cercles) est un sage d’Israël du Ier siècle, réputé pour sa capacité à voir ses prières pour la pluie exaucées (Traité Ta’anit 23a (2)). Lorsque Dieu n’envoya pas la pluie sur Israël, on demanda à ‘Honi HaMe’aguel de prier pour qu’elle tombe. Il pria, mais la pluie ne tomba pas. Alors, il traça un cercle, se tint au milieu et dit : « Maître du monde ! Tes enfants se sont tournés vers moi. Je jure sur Ton Grand Nom que je ne bougerai pas d’ici jusqu’à ce que Tu aies pitié de Tes enfants ». Il commença à pleuvoir doucement, puis avec violence. Alors, il réclama des pluies de bénédiction, et les pluies bienfaisantes tombèrent.

(1) ע.ג.ל. même racine hébraïque pour « veau » (עגל) et « cercle » (מעגל).
(2) Le traité Ta’anit (
תענית – jeûne) traite principalement des pratiques et des prières relatives aux jeûnes d’ordonnance prophétique et rabbinique.

Temple d’Abraham, Gaza

2023

Tetsavéh (תצוה – tu commanderas) – Zakhor (זכור – souviens-toi)
Exode 27:20 – 30:10, Deutéronome 25:17-19 et Samuel I 15:2-34

La paracha Tetsavéh décrit les objets sacrés et les rituels du sanctuaire. La lecture de la Torah pour Zakhor raconte l’attaque des Amalécites contre Israël à la sortie d’Égypte, et celle de la Haftarah Zakhor relate l’histoire du roi Saül et de la bataille contre les Amalécites.

Deutéronome 25:17
זָכוֹר, אֵת אֲשֶׁר-עָשָׂה לְךָ עֲמָלֵק, בַּדֶּרֶךְ, בְּצֵאתְכֶם מִמִּצְרָיִם.
Souviens-toi de ce que t’a fait Amaleq, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte.

Tsahal est intervenue dans la bande de Gaza à la suite des pogroms perpétrés par des groupes terroristes(1), des civils « innocents » et des membres de l’UNRWA. Le 8 novembre 2023, pour la première fois depuis des décennies, des soldats de Tsahal ont prié dans la synagogue(2), datant du VIe siècle, près du port de Gaza. Quelques jours plus tard, ils ont aménagé un bâtiment dans le nord de Gaza afin d’en faire une synagogue. Cette synagogue, nommée Heikhal Avraham (היכל אברהם – Temple d’Abraham), affiche à l’entrée un panneau, mis à jour quotidiennement, indiquant les horaires de prière.

(1) Notamment le ‘Hamas (חמאס), une organisation terroriste palestinienne fondée en 1987, qui vise à détruire l’État d’Israël. Elle est responsable de nombreux attentats contre des civils et des soldats israéliens. Son nom est un acronyme est un homophone du mot hébreux ‘hamas (חָמַס) qui signifie « prendre par la force », « faire du mal », « opprimer » ou « violenter ».
(2) Voir l’article de HebdoSyna de mai 2023.