
Re’eh (רְאֵה – Vois)
Deutéronome 11:26–16:17 et Isaïe 54:11–55:5
Moché appelle le peuple à voir et à choisir : bénédiction ou malédiction, selon leur fidélité aux commandements. Le texte développe les lois sur le culte centralisé, la cacherout, la tzedaka et les fêtes de pèlerinage. La haftara d’Isaïe évoque la consolation de Jérusalem reconstruite et l’alliance éternelle entre Dieu et son peuple.
Deutéronome 11:29
וְנָתַתָּה אֶת-הַבְּרָכָה עַל-הַר גְּרִזִים
Tu placeras la bénédiction sur le mont Guérizim
C’est en Samarie, sur les pentes du mont Guérizim, que fut fondée en 1983 la communauté juive de Har Brakha (הר ברכה – Montagne de la bénédiction). Le choix du lieu n’est pas anodin : il correspond exactement au verset de Re’eh, qui désigne Har Guérizim comme le site de la bénédiction lors de l’entrée du peuple en Terre promise.
Har Brakha fut fondée dans le cadre du mouvement des implantations post-1977, à une époque où la Samarie retrouvait une présence juive après près de deux millénaires. Initialement établie comme un avant-poste militaire de type Nahal, elle fut démilitarisée et transformée en communauté civile à Yom Ha’atzmaout 1983.
La yéchiva dirigée par le Rav Eliezer Melamed, auteur de la série halakhique Peninei Halakha, est devenue un centre d’étude et de rayonnement spirituel. Elle attire chaque année des dizaines d’étudiants, dont beaucoup choisissent de s’installer durablement sur place après leurs études.
La synagogue principale de Har Bracha, construite dans les années 1990, adopte un style sobre et fonctionnel, typique des implantations de montagne : pierre locale, coupole basse, et vitraux inspirés des bénédictions bibliques.
Aujourd’hui, Har Brakha compte plus de 3.000 habitants, répartis en plusieurs quartiers. La population est majoritairement composée de jeunes familles religieuses, avec une forte natalité et une vie communautaire dynamique. On y trouve des écoles, des jardins d’enfants, des commerces, et une bibliothèque judaïque.