Beth ‘Habad de Katmandou, Népal

1990

Vayéra (וַיֵּרָא – Il apparut)
Genèse 18:1–22:24 • II Rois 4:1–37

Avraham, assis à l’entrée de sa tente, aperçoit trois visiteurs. Il court à leur rencontre et leur offre l’hospitalité. Dans la suite du récit, Avraham plaide pour sauver Sodome, Sarah rit à l’annonce de la naissance d’Isaac, Hagar et Ismaël sont protégés dans le désert, et enfin l’Akéda, la ligature d’Isaac, marque l’épreuve ultime d’Avraham. La haftara raconte les miracles du prophète Élisée, qui sauve une veuve de la misère et rend la vie au fils de la Shounamite[1].

Genèse 18:5
וְאֶקְחָה פַת-לֶחֶם וְסַעֲדוּ לִבְּכֶם, אַחַר תַּעֲבֹרוּ–כִּי-עַל-כֵּן עֲבַרְתֶּם, עַל-עַבְדְּכֶם; וַיֹּאמְרוּ, כֵּן תַּעֲשֶׂה כַּאֲשֶׁר דִּבַּרְתָּ.
Je vais prendre un morceau de pain, et vous réconforterez votre cœur ; ensuite, vous passerez votre chemin — car c’est pour cela que vous êtes passés près de votre serviteur. » Et ils dirent : « Fais comme tu as dit.

Le Beth ‘Habad[2] de Katmandou, fondé dans les années 1990, est devenu un centre juif emblématique. Situé dans le quartier de Thamel[3], il accueille chaque année des milliers de voyageurs, surtout de jeunes Israéliens après leur service militaire. Connu pour son immense séder de Pessaḥ, souvent présenté comme le plus grand au monde avec plus de 1 500 participants, il est devenu un symbole mondial de l’hospitalité juive. Toute l’année, il reste une maison ouverte : repas de Shabbat, cours de Torah, aide aux voyageurs en difficulté et soutien lors de crises (séisme de 2015, accidents de trek, etc.).

[1] Le terme « Shounamite » désigne une femme originaire de Sunem, un village situé dans la région d’Issacar en Israël. Deux femmes shounamites sont mentionnées dans la Bible : Abishag, servante du roi David (1 Rois 1–2), et une femme généreuse qui hébergea le prophète Élisée (2 Rois 4 et 8).
[3] Le mouvement ‘Habad-Loubavitch, fondé au XVIIIᵉ siècle en Biélorussie par Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, allie étude intellectuelle et action communautaire. Aujourd’hui présent dans plus de 100 pays avec des milliers de centres, il envoie des émissaires (shlou’him) pour offrir accueil, repas, enseignement et soutien à tout Juif, où qu’il se trouve.
[2] Le quartier de Thamel, cœur touristique de Katmandou, est un lieu de passage où le Beth ‘Habad joue un rôle unique : être un repère spirituel et communautaire au milieu d’un environnement cosmopolite.