Houqoq, Haute-Galilée, Israël

IVe–Ve siècle

Yom Kippour (יוֹם כִּפּוּר – Jour d’expiation)
Lévitique 16:1–34 ; Lévitique 18:1–30 • Nombres 29:7–11 • Isaïe 57:14–58:14 • Jonas 1:1–4:11

La Torah décrit le rituel accompli par le Grand Prêtre dans le sanctuaire : l’entrée dans le Saint des Saints, l’envoi du bouc émissaire au désert et l’aspersion du sang pour expier les fautes du peuple. Dans le second Sefer, elle détaille les sacrifices spécifiques du jour. L’après-midi, la lecture rappelle les lois de sainteté.
Dans la haftarah du matin, le prophète Isaïe exhorte à la techouva et à faire la justice. Celle de l’après-midi raconte la fuite de Jonas et le repentir de la grande cité de Ninive.

Jonas 2:1
וַיְמַן ה׳ דָּג גָּדוֹל לִבְלֹעַ אֶת-יוֹנָה
L’Éternel fit venir un grand poisson pour avaler Jonas.

Située à 12,5 km au nord de Tibériade, Houqoq (חוקוק) est mentionnée dans le livre de Josué[1]. Habité depuis l’âge du bronze (3300 AEC – 1200 AEC), le village prospéra à l’époque romaine (Ier – IIIe siècle) et byzantine (IVe – VIIe siècle).

Depuis 2011, les fouilles dirigées par Jodi Magness[2] ont révélé une synagogue monumentale du Ve siècle, construite en basalte, roche typique du paysage géologique de la région.

Son sol en mosaïque est exceptionnel par sa richesse artistique et la diversité des scènes. Celle représentant Jonas est particulièrement remarquable. Rare dans l’art juif ancien, elle montre Jonas au moment critique où il est englouti par le poisson. D’autres mosaïques sont aussi exceptionnelles : Samson à Gaza portant les portes de la ville, après les avoirs arrachées, la traversée de la mer Rouge, les explorateurs, l’arche de Noé et une scène non biblique interprétée comme une rencontre entre Alexandre le Grand et un prêtre juif.

Les murs étaient peints en rouge, rose et blanc, et les colonnes portaient des traces de plâtre coloré.

Des pièces de monnaie, des tombes creusées dans la roche et des structures annexes témoignent d’une communauté florissante.

[1] Dans la description de la frontière du territoire de Naftali (Josué 19:32–39), au verset 34 Houqoq est mentionné. Naftali signifie « mon combat ». Jacob le bénit en disant : « Naftali est une biche lâchée, il profère de belles paroles » (Genèse 49:21).
[2] Jodi Magness est professeure d’archéologie à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Elle dirige les fouilles de Houqoq depuis 2011, avec une équipe internationale. Les découvertes ont été publiées dans plusieurs revues scientifiques et présentées dans des médias comme National Geographic.

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