Synagogue antique de Gaza

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La paracha Nasso (נשא – relève), Nombres v. 4, 21 à 7, 89, énumère les tâches des Lévites, puis explique comment purifier le camp. Le texte parle ensuite des lois de la sotah et du naziréat. Enfin, il décrit les offrandes des princes.

La haftarah raconte l’histoire de la naissance de Samson (Juges 13, 2 à 25). Nazir et juge d’Israël, d’une grande force physique, Samson libère Israel des philistins avec force et détermination. Il enlève les portes de la ville de Gaza et les amène sur ses épaules jusqu’à Hébron1.

La synagogue de Gaza était sans doute l’une des plus importantes de la région au début de la période byzantine, avant d’être détruite lors des invasions musulmanes du VIIe siècle. Il reste malheureusement peu de traces de cet édifice, mais les mosaïques2 retrouvées, en 1965, témoignent de la richesse et de la qualité de l’art juif de l’époque. Le motif de David jouant de la harpe et apaisant les animaux est particulièrement remarquable.

2 Les mosaïques ont été déplacée au Musée des Mosaïques du Bon Samaritain près de Ma’ale Adumim.

Académie militaire, Mitzpé Ramon, Israël

1971

Bemidbar (במדבר — dans un désert), Nombres, versets 1, 1 à 4, 20.

Ce chapitre pose les bases de l’organisation du peuple d’Israël dans le désert, mettant en avant la place centrale du sanctuaire, l’importance des Lévites dans son entretien. Le dénombrement permet également de mesurer la grandeur du peuple et sa capacité à se défendre contre les ennemis potentiels.

La synagogue sur le campus de l’Académie militaire de Mitzpe Ramon, située dans le désert du Néguev en Israël, est un exemple de l’importance de la religion et de la tradition du peuple juif. Dans ce désert aride et inhospitalier, la présence de surprenantes structures architecturales témoigne de la résilience et de la détermination du peuple juif à survivre et à prospérer malgré les obstacles. La forme unique de la synagogue reflète également l’importance de la spiritualité pour la communauté, en leur offrant un lieu de prière et de recueillement au milieu de l’austérité du désert.

Synagogue Jubilaire, Prague, Tchéquie

1906

Behar-Be’houqotaï (בהר « sur le mont » et בחוקותי « selon mes règles »), Lévitique, versets 25, 1 à 27, 34.
La paracha Behar-Be’houqotaï contient notamment les lois relatives à l’année sabbatique et au jubilé. Elle rappelle l’alliance de Dieu avec son peuple et la promesse de leur retour sur leur terre.

Lévitique 25, 13
בִּשְׁנַת הַיּוֹבֵל, הַזֹּאת, תָּשֻׁבוּ, אִישׁ אֶל-אֲחֻזָּתוֹ.
En cette année jubilaire, vous rentrerez chacun dans votre possession.

La synagogue Jubilaire1 est un édifice remarquable qui fut construit en réponse à la destruction de nombreux lieux de culte lors des réaménagements de la ville à la fin du XIXème siècle. Les architectes Wilhelm Stiassny et František Fröhlich ont créé une synthèse de différents courants architecturaux, en combinant des éléments de l’Art Nouveau, de l’Hispano-Mauresque et de la Sécession Viennoise. Ouverte au culte en 1906 à l’occasion de la fête de Sim’hat Torah. La synagogue Jubilaire est un endroit de culte unique en son genre, qui ravit les visiteurs par ses éléments décoratifs et son design exceptionnel.

1 La synagogue doit son nom à la célébration du jubilé de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche en 1898, marquant les cinquante ans de son règne. Elle est également connue sous le nom de synagogue Jérusalem, en référence à la rue où elle est située.

Synagogue Terenure, Dublin, Irlande

1953

Emor (אמור – dis), Lévitique 21, 1 à 24, 23

La paracha commence avec des lois spécifiques aux Prêtres et des règles concernant le service dans le Temple. La seconde partie donne le calendrier liturgique : Chabbat (23,3), Pessah (23, 5), Omer (23, 10), Chavouot (23,16), Roch Hachana (23, 24), Kippour (23, 27), Souccot (23,34), Chemini Atseret (23, 36) et peut-être une allusion à Hanouka (24, 2 – une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire) et à Pourim (24, 14 – avec l’épisode du blasphémateur qui, comme Hamann, finit pendu1)

Le bâtiment conçu par l’architecte irlandais Wilfred Cantwell est inauguré en 1953. Les vitraux font référence au chabbat et aux fêtes.

1 Le blasphémateur est lapidé puis pendu (Sanhedrin, Chapitre 6, Michna 4)