Vayishla’h (וישלח = et il envoya)
Genèse 32:4 – 36:43 et Abdias (Obadia) 1:1-21 (Sépharade) ou Osée 11:7–12:12 (Ashkénaze)
La paracha Vayishla’h relate l’épisode où Ya’aqov lutte toute la nuit contre un être mystérieux et qui le nomme Israël. Transformé par cette expérience, il se prépare à affronter son frère Éssav après des années de séparation. La haftara sépharade(1) met en lumière la chute d’Édom et la victoire finale d’Israël,
Genèse 32:29
וַיֹּאמֶר, לֹא יַעֲקֹב יֵאָמֵר עוֹד שִׁמְךָ–כִּי, אִם-יִשְׂרָאֵל: כִּי-שָׂרִיתָ עִם-אֱלֹהִים וְעִם-אֲנָשִׁים, וַתּוּכָל.
Il reprit : Ya’aqov ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël; car tu as jouté contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort.
La synagogue Kahal Kadosh Yashan à Ioannina, érigée au XIXᵉ siècle, est un témoignage de la plus ancienne communauté juive de Grèce, les Romaniotes(2). Sa construction a été influencée par l’art ottoman, avec ses arcs élégants et son dôme central. Dans la cour, la fontaine pour les ablutions des Kohanim, le puits pour la cérémonie de tashlikh, et la porte latérale donnant accès à la galerie des femmes démontrent le soin apporté à la préservation des traditions. À proximité, le mikvé restauré symbolise le renouveau spirituel. Tout comme Ya’aqov, après sa lutte au bord du fleuve Yabboq, a renouvelé son identité spirituelle et reçu de nouvelles bénédictions.
(1) Pour les Ashkénazes, la haftara parle de l’amour de Dieu pour Israël et de la lutte du peuple pour rester fidèle à sa mission divine malgré les épreuves.
(2) Les Romaniotes, antique communauté juive grecque autochtone, ont conservé des traditions et des pratiques qui remontent à l’époque de l’Empire byzantin. Leur liturgie et leur langue (le yévanique, un dialecte judéo-grec) reflètent cette longue intégration dans la culture grecque tout en conservant leur spécificité juive. Avec l’arrivée des Séfarades après l’expulsion d’Espagne, beaucoup de Romaniotes ont adopté des coutumes séfarades, mais ils ont encore des particularités uniques.