Yom Kippour
Lévitique 16:1-34, Lévitique 18:1-30, Isaïe 57:14 – 58:14, Livre de Jonas 1:1 – 4:11, Michée 7:18-20
Les textes de Yom Kippour évoquent la repentance et la miséricorde divine. Le chapitre 16 du Lévitique décrit le rituel du bouc émissaire, symbole d’expiation, le 18 traite de la moralité et de la sainteté, quand au texte d’Isaïe il appelle à la repentance et à la justice sociale, tandis que le Livre de Jonas montre que le pardon est accessible à tous, et Michée souligne la bonté de Dieu envers ceux qui se repentent.
Lévitique 16:30
כִּי-בַיּוֹם הַזֶּה יְכַפֵּר עֲלֵיכֶם, לְטַהֵר אֶתְכֶם: מִכֹּל, חַטֹּאתֵיכֶם, לִפְנֵי יְהוָה, תִּטְהָרוּ.
Car en ce jour, on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier ; vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Éternel.
Disciple de Hillel(1), Rabbi Yohanan ben Zakkai(2), l’un des principaux sages après la destruction du Second Temple, a fondé le Sanhédrin(3) de Yavné. Cette assemblée de 71 sages a joué un rôle crucial dans la préservation de la tradition juive et le développement de pratiques religieuses. Rabbi Akiba(4) a étudié à Yavné sous l’influence des sages tels que Rabbi Eliezer ben Hourcanos(5) et Rabbi Yehoshoua ben Hanania(6), qui étaient des disciples de Rabbi Yohanan ben Zakkai.
Rabbi Akiba est crédité d’avoir formalisé le rituel de Yom Kippour, ennorganisant les prières, les confessions collectives et le rituel de la Avoda(8). Grâce à son travail et à celui d’autres sages, le judaïsme a su s’adapter aux nouvelles réalités de la vie, en mettant l’accent sur l’étude de la Torah et la prière.
Les fouilles archéologiques à Yavné, dirigées par des équipes de l’Autorité des Antiquités d’Israël(9) depuis les années 2000, ont mis au jour des vestiges de la période du Second Temple. Parmi les découvertes figurent des éléments liés au Sanhédrin, tels que des inscriptions en hébreu, des objets rituels, ainsi que des structures résidentielles.
(1) Hillel HaZaken est un sage du Ier siècle avant notre ère. Il fonde l’une des deux principales écoles d’interprétation de la Torah, Beit Hillel. Il s’oppose souvent à Chammaï sur des questions de Halakha, et la plupart des décisions légales suivent son avis. En tant que nasi (président du Sanhédrin), il se distingue par son intelligence, son humilité et son ouverture d’esprit.
(2) Rabbi Yohanan ben Zakkai, sage connu pour son rôle clé dans la préservation du judaïsme, fonde le Sanhédrin de Yavné, où il établit des bases pour la Halakha et l’étude de la Torah. Il est connu pour sa maxime : « Que ta maison soit un lieu de rassemblement pour les sages » (Pirkei Avot 1:4).
(3) Tanaïm (singulier Tana) désigne les sages juifs de la période du Second Temple et de la Mishna (environ 10-220 EC) qui ont contribué à la transmission et à l’enseignement de la Torah orale.
(4) Le Sanhédrin est une assemblée composée de 71 membres, incluant un président (nasi), un vice-président (av beit din) et 69 sages, chargée de juger et d’interpréter la loi juive. Initialement, il se réunit dans le Temple à Jérusalem, avant d’être transféré à Yavné après la destruction du Temple. Ce Sanhédrin est essentiel à la continuité de la vie juive et à l’interprétation des lois juives.
(5) Rabbi Akiba est un grand sage et martyr juif des Ier et IIe siècles. D’abord berger, il devient un éminent Tana. Fondateur d’une école influente, il est connu pour ses interprétations de la Torah, plus souples que celles de Chammaï, avec la majorité des décisions halakhiques suivant ses avis.
(6) Rabbi Eliezer ben Hourcanos est un Tana du Ier siècle, connu pour ses positions rigoureuses sur la loi juive, il est un défenseur strict de la tradition orale, souvent en désaccord avec ses contemporains sur des questions halakhiques.
(7) Rabbi Yehoshoua ben Hanania est un Tana du Ier siècle, connu pour ses débats intellectuels avec Rabbi Eliezer ben Hourcanos, adoptant souvent une approche plus souple et pragmatique dans l’interprétation de la loi juive.
(8) La Avoda désigne le rituel effectué par le Cohen Gadol lors de Yom Kippour. Depuis la destruction du Temple, ce rituel permet au fidèle de s’identifier au Cohen Gadol, soulignant ainsi l’importance de l’expiation et de la purification.
(9) AAI (Autorité des Antiquités d’Israël) : Agence gouvernementale israélienne créée en 1960, responsable de la protection, de l’étude et de la préservation du patrimoine archéologique et culturel du pays.