Béka (demi-sicle) de l’époque du Premier Temple, Jérusalem, Israël

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Parashat Vayakhel (ויקהל – Et il s’est assemblé) Exode 35:1 – 38:20

Dans la Parasha Vayakhel, Moshé rappelle le commandement d’observer le Shabbat, puis demande au peuple d’apporter les matériaux pour confectionner le Tabernacle et les ustensiles sacrés.

Parshat Shekalim (שקלים – Sicles) Exode 30:11 – 30:16

Le shabbat qui précède le mois d’Adar (Adar II dans les années embolismiques, comme cette année 5782 / 2022) est appelé Shekalim. Dans la parasha, il est écrit que chaque homme âgé de 20 ans et plus doit donner un demi-shekel pour les sacrifices publics. Un minuscule poids de pierre de l’époque du Premier Temple a été découvert lors de fouilles aux abords du Mur Occidental. Il porte l’inscription béka (demi-sicle) en écriture hébraïque ancienne et pèse 5,67 grammes. Au cours du jour, le béka d’argent équivaut à 3,80€, ₪14.10, $4.30 ou £3.20.

Il est de coutume de faire un don aux œuvres, durant le mois d’Adar, en souvenir du demi-shékel (זכר למחצית השקל – zékher lé-ma’hatsit ha-shekel). Le moment le plus approprié pour faire ce don est celui qui précède l’office de Min’ha du jeûne d’Esther, afin que le don se joigne au jeûne, contribuant à l’expiation (Michna Beroura, Kaf Ha’haïm). Certains estiment qu’il est juste que chaque membre de la famille, même le fœtus dans le ventre de sa mère, donne en souvenir du demi-sicle (Kaf Ha’haïm).

Synagogue Kister-Scheithauer-Gross, Ulm, Allemagne

Parashat Ki Tissa (כי תשא – lorsque tu prendras) Exode 30:11–34:35

זכר לאברהם ליצחק ולישראל עבדיך, אשר נשבעת להם בך, ותדבר אלהם, ארבה את – זרעכם ככוכבי השמים; וכל-הארץ הזאת אשר אמרתי, אתן לזרעכם, ונחלו, לעֹלם
Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, à qui tu as juré par toi-même leur disant : je ferai votre postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel ; et tout ce pays que j’ai désigné, je le donnerai à votre postérité, qui le possédera pour jamais !

Moshé plaide pour le pardon de la faute du veau d’or. Il est exaucé et Dieu réitère sa promesse faite aux patriarches.

La première mention de l’existence de Juifs à Ulm est inscrite dans le cahier des taxes impériales de 1241. Dans toutes les communautés européennes, les juifs vivent des moments de quiétude suivis de période de violence. En 1499, les juifs sont expulsés de la ville et ce n’est qu’à partir de 1856 qu’une véritable communauté juive se reforme. En 1873, une synagogue est édifiée. Elle est légèrement endommagée au cours du pogrom du 9 novembre de 1938, puis rasée sur l’ordre du maire membre du parti nazi (NSDAP).

En 2012, une nouvelle synagogue est construite. Les architectes Johannes Kister, Reinhard Scheithauer et Susanne Gross multiplient les perforations dans la façade pour créer des fenêtres à motifs en forme d’étoile de David qui illuminent l’arche et font rayonner la synagogue vers l’extérieur. Le calcaire utilisé ressemble à celui de nombreux bâtiments construits en Erets Israël. La salle de prière axée dans la diagonale du bâtiment, pointe exactement en direction de Jérusalem. Le luminaire central en forme de dodécagone symbolise les douze tribus.

Synagogue de Capharnaüm

Parashat Tétsavé (תצווה – tu ordonneras) Exode 27:20 – 30:10

:ואתה תצַוה את – בני ישראל, ויקחו אליך שמן זית זך כתית – למאור: להעלת נר, תמיד
Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël qu’ils prennent pour toi une huile pure d’olives concassées pour le luminaire, afin de faire monter une lumière perpétuelle.

Le Talmud enseigne que la lumière de la Menorah se répandait non seulement dans le sanctuaire, mais aussi vers l’extérieur afin d’éclairer le monde entier.
Dans la Torah, le service est présenté comme une élévation et non comme un simple allumage (להעלת de עלה = s’élever, grimper, monter). Nos Sages précisent que la lumière de la Menorah n’est autre que celle de la Torah et qu’elle doit s’élever par un travail progressif et incessant. L’allumage est mentionné trois fois dans la Torah (Tetsaveh, Emor, Behaalotekha), ce qui montre l’importance de cette prescription.

La synagogue de Capharnaüm, que l’on peut visiter aujourd’hui, a été construite au IVe ou au Ve siècle, probablement sur les fondations d’une synagogue du Ier siècle. Sur le site, un bas-relief représentant un chandelier à 7 branches et un pressoir à huile d’olive ont été retrouvés. Située au nord de Jérusalem, la synagogue, orientée nord-sud, se compose d’un atrium (salle principale), d’une salle de prière, d’un patio, d’une balustrade et d’une petite pièce.

La Grande Synagogue de Budapest, Hongrie

Parashat Terouma (תרומה  – contribution) Exode 25:1 – 27:19

Les synagogues ne sont certes pas le Temple dont la reconstruction est tant attendue, mais elles sont les témoignages de l’existence d’une vie juive passée ou présente. Bâtis dans des régions diverses et à des périodes différentes, ces édifices nourris de mémoire se révèlent être la volonté des hommes de sanctifier l’Éternel. Ma modeste contribution est d’alimenter cette mémoire semaine après semaine, fête après fête.

La Grande Synagogue de Budapest ou synagogue Dohány est considérée comme la plus grande d’Europe. Au-dessus de la porte d’entrée monumentale est inscrit le verset (Exode 25:8) :

ועשו לי מקדש ושכנתי בתוכם

Et ils me construiront un sanctuaire et je résiderai au milieu d’eux.

La synagogue a été construite, entre 1854 et 1859, par l’architecte viennois Ludwig Förster dans un style mauresque inspiré de l’Alhambra de Grenade. La décoration intérieure est due en partie à Frigyes Feszl. Lors de l’inauguration, Franz Liszt y a joué de l’orgue. Pendant la seconde guerre mondiale le bâtiment a subi de graves dommages. Sa restauration commencée en 1991, financée par l’État et par des dons privés, notamment ceux de Estée Lauder et de Tony Curtis, s’est achevée en 1998.

Devant la synagogue, une placette porte le nom de Theodor Herzl, né dans une maison voisine en 1860. Le Parc De La Mémoire contigu à la synagogue abrite le mémorial des 600 000 Martyrs juifs hongrois et celui des Justes Parmi Les Nations (Raoul Wallenberg, Carl Lutz, Gertrud Lutz-Fankhauser, Giorgio Perlasca, Ángel Sanz Briz, Angelo Rotta, Friedrich Born, qui ont sauvé des dizaines de milliers de Juifs hongrois).