Pin’has (פנחס) Nombres 25:10-30:1
Au sujet de Pin’has, petit-fils d’Aaron le pontife, D-ieu déclare :
כה יג וְהָיְתָה לּוֹ וּלְזַרְעוֹ אַחֲרָיו, בְּרִית כְּהֻנַּת עוֹלָם–תַּחַת, אֲשֶׁר קִנֵּא לֵאלֹהָיו, וַיְכַפֵּר, עַל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל.
Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d’alliance,
le sacerdoce à perpétuité ; parce qu’il a pris parti pour son Dieu
et procuré expiation aux enfants d’Israël. »
Rabbi Pin’has Ha-Cohen est une grande figure marocaine. Né à Taroudant, il était réputé pour sa bonté, sa tolérance, sa droiture et sa modestie poussée jusqu’à l’humilité. Il est rapporté qu’il sauva plusieurs fois la vie du pacha de Marrakech Thami El Mezouari El Glaoui1 surnommé La Panthère Noire. Il est décédé à Marrakech le chabbat après-midi du 14 Tebet 57122. Le lendemain toute la ville était présente à son inhumation au cimetière israélite de Marrakech.
La présence juive au Maroc est attestée dès le IIème siècle AEC (certains pensent qu’elle remonterait à l’époque du premier Temple). En 1062, à la fondation de Marrakech, des Juifs s’y installent. En 1492, le rabbin Yitzhak Deloitte est expulsé d’Espagne. Il fonde la synagogue Salat al-Azama3 ou Laazama dans le Mellah de Marrakech. Le bâtiment actuel est un riad4 de la fin du XIXème siècle, dans le style traditionnel marocain où les zelliges5 sont omniprésents. Dans les années 50 le bâtiment est rénové. Un espace pour les femmes (עזרת נשים – ezrat nashim) et une yeshivaa sont créés.
1 Grand-père le l’acteur franco-marocain Mehdi El Glaoui (Belle Et Sébastien).
2 Le 12 janvier 1952.
3 Qui signifie : prière des dissidents, des exclus ou des expulsés.
4 Demeure urbaine traditionnelle du Maroc et d’Andalousie disposant d’un patio central ou d’un jardin intérieur.
5 Mosaïque dont les éléments sont des morceaux de terre cuite émaillés découpés et assemblés géométriquement. Originaire du Maroc, ce type de décor est présent en Afrique du Nord et dans la péninsule ibérique.