Agoudat Hakehilot, rue Pavée, Paris

1919

שובה ישראל עד ה’ אלוקיך
Retourne, ô Israël, à l’Éternel ton D.ieu

Ce verset tiré du livre d’Osée (14:2) est un appel à la repentance, préambule essentiel à Yom Kippour. Par cette journée de jeûne et de prières, les fidèles cherchent à se rapprocher de Dieu, à purifier leur âme et à réfléchir sur leurs actes passés.

La Synagogue Agoudat Hakehilot1, chef-d’œuvre architectural de l’Art Nouveau conçu par Hector Guimard2, se distingue par sa structure verticale, ses courbes et ses motifs uniques. L’intérieur est agencé pour maximiser l’utilisation de l’espace vertical, avec des galeries de chaque côté de la nef.

En 1941, le lendemain de Yom Kippour, des engins explosifs sont placés par des membres du M.S.R.3 devant six synagogues parisiennes4, dont celle de la rue Pavée. Ces attaques étaient perpétrées pour effrayer et persécuter la communauté juive de Paris.

1 Union des Communautés, organisation fondée pour promouvoir et défendre les valeurs et les pratiques de l’orthodoxie juive dont le siège parisien se situe à la synagogue du n°10 de la rue Pavée, (visite de la synagogue sur 360°).

2 Hector Guimard (1867-1942), architecte et designer français majeur de l’Art nouveau, célèbre pour ses créations des entrées du métro parisien et par son influence sur l’architecture et le design du début du 20e siècle.


3
Mouvement social révolutionnaire est un parti fasciste fondé en 1940 à Paris proche du régime de Vichy, dont les membres étaient, pour la plupart, issus de la La Cagoule, organisation clandestine de nature terroriste (assassinats, attentat à la bombe, sabotages et trafics d’armes), active dans les années 1930 et fondée par des dissidents de l’Action française.

4 Extrait du journal “La Feuille d’Avis de Neuchâtel et du Vignoble Neuchâtelois“, en date du samedi 4 octobre 1941 :
« Dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris, entre 1 h et 5 h, des attentats ont eu lieu contre sept synagogues. Les synagogues de la rue de Tournelle (des Tournelles), de la rue Montespan (rue Pavée), de la rue Copernic, de Notre-Dame de Lazaret (de Nazareth), de Notre-Dame des Victoires, et la sixième située dans une rue dont on ne connaît pas encore le nom (rue Sainte-Isaure
), ont été détruites. Les dégâts sont considérables puisqu’il ne reste que les murs. Dans la synagogue de la rue Pavée, près de l’hôtel de ville, la bombe a pu être enlevée à temps. Deux personnes ont été blessées. L’amiral Bard, préfet de police, est arrivé sur les lieux et dirige l’enquête. L’attentat a été perpétré le lendemain de la fête du Grand Pardon ».

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