Chalom Al Israël, Jéricho

~700

Chela’h Lekha (שלח לך envoie pour toi), Nombres 13:1–15:41.

Dieu accède à la demande du peuple d’envoyer des explorateurs qui, à l’exception de Caleb et de Josué, estiment la conquête de Canaan impossible1. Quarante ans plus tard, Josué mandate deux explorateurs (haftara Josué 2:1–24) :

א וַיִּשְׁלַח יְהוֹשֻׁעַ-בִּן-נוּן מִן-הַשִּׁטִּים שְׁנַיִם-אֲנָשִׁים מְרַגְּלִים, חֶרֶשׁ לֵאמֹר, לְכוּ רְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְאֶת-יְרִיחוֹ 
1 Et Josué, fils de Noun, envoya secrètement, de Chittim, deux explorateurs, en leur disant :
« Allez, examinez le pays, notamment Jéricho ». […]

Tel Jéricho est le site de l’ancienne ville conquise par Josué. Située près de Tel Jéricho, la synagogue2 Chalom Al Yisrael (Paix sur Israël) date de la fin du VIème siècle. L’inscription en mosaïque à l’entrée de la synagogue est une bénédiction pour tous les membres de la communauté. Cette bénédiction est couronnée de 32 (gematria de לב – cœur) cercles (symbole de l’unité) et de 32 carrés (symbole de la rigueur). Des cœurs rouges (émotion) et verts (logique) parsèment le reste de la mosaïque. Au milieu de la mosaïque, un cercle. Au centre de ce cercle, une menora (sainteté) flanquée d’un chofar (prière) et d’un loulav (unité). En dessous de la menora se trouve l’inscription שלום על ישראל (Shalom Al Israël – Paix sur Israël) et au-dessus, un parallélogramme de carrés colorés surmontée d’un demi-cercle, ressemble étrangement au plan d’une synagogue avec l’arche sainte.

1 Ce dénigrement et les lamentations des enfants d’Israël entraineront l’errance du peuple, pendant 40 ans, dans le désert.
2 Découverte en 1936 par l’archéologue Dimitri Constantine Baramki (1909-1984). Une tradition veut que ce soit l’endroit où Josué a rencontré le chef de la milice de D. avant de se lancer dans la conquête de Jéricho (Josué 5:13).



Sentier de Randonnée du Sud, Amsterdam

Beha’alotekha (בהעלותךlorsque tu feras monter), Nb 8:1–12:16
ב דַּבֵּר, אֶל-אַהֲרֹן, וְאָמַרְתָּ, אֵלָיו:  בְּהַעֲלֹתְךָ, אֶת-הַנֵּרֹת, אֶל-מוּל פְּנֵי הַמְּנוֹרָה, יָאִירוּ שִׁבְעַת הַנֵּרוֹת.
2 Parle à Aaron et dis-lui :
Quand tu disposeras les lampes, c’est vis-à-vis de la face
du candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière.

Conçue par le bureau d’architecture SeARCH1 basé à Amsterdam, la synagogue libérale du Zuidelijke Wandelweg (Sentier de randonnée du sud) offre deux grandes fenêtres en forme de ménorah stylisée qui projettent leurs lumières à l’extérieur. Des briques de l’ancienne synagogue ont été récupérées et incluses dans le bâtiment, reliant l’histoire à la modernité.

C’est la deuxième synagogue construite au Pays-Bas depuis la Shoah au cours de laquelle 75% de la communauté juive a été anéantie. Sur l’arche sainte est inscrit un verset du chapitre 40 d’Isaïe :

ח יבש חציר, נבל ציץ, ודבר אלוקינו יקום לעולם.
8 L’herbe se dessèche, la fleur se fane,
mais la parole de notre D. subsiste à jamais.

1 Stedenbouw En ARCHitectuur (Urbanisme & Architecture) a été fondé par Bjarne Mastenbroek en 2002

Biella, Italie

Chavouot (שבועות) est l’une des trois fêtes de pèlerinage, prescrites par la Torah, au cours de laquelle on célèbre le début de la moisson du blé et le don de la Torah. Les 304 805 lettres1 de la Torah sont scrupuleusement reproduites par un sofer (סוֹפֵר – scribe) sur un klaf2 (קְלָף – parchemin). Le plus vieux3 rouleau de Torah (1250), toujours utilisé, se trouve à Biella, dans le nord de l’Italie. La synagogue où il est conservé est située dans le ghetto au dernier étage d’un immeuble qui se dresse dans la cour d’une maison inidentifiable de l’extérieur. L’ancienneté du séfer Torah est l’indice d’une présence juive dès le XIIIème siècle. Une communauté juive stable est attestée4 en 1577. Le ghetto a été établi par la Maison de Savoie en 1723, dans le quartier médiéval où les Juifs étaient installés. En 1761, on dénombre5 26 personnes. Avec l’émancipation de 1848, une centaine de Juifs résident dans la ville. Aujourd’hui, une petite communauté subsiste encore.

A l’intérieur de la synagogue, on peut admirer au fond une arche sainte (ארון הקודש – aron ha-kodesh), du XVIIIème siècle, en bois sculpté peint en bleu clair et au centre un podium (תֵּבָה – tevah) en noyer sculpté de motifs végétaux datant de 1868. Le plafond est décoré d’une fresque de style néoclassique et le sol est en mosaïque vénitienne, les lustres en bois datent du XVIIIème siècle.


1 5 845 versets et 79 976 mots.
2 Il faut environ 60 peaux d’un animal kacher pour confectionner un séfer.
3 Datation au carbone 14 menée par le laboratoire de géochronologie de l’université de l’Illinois.
4 Nomination de Mosè Ebreo di Massera (Moïse juif de Massera) comme représentant du duc Emanuele Filiberto de Savoie.
5 Premier recensement général du ghetto de Biella, six familles ont été dénombrées.


Tunnel du Mur Occidental

2017

Yom Yeroushalayim (יום ירושלים), Jour de Jérusalem, est la commémoration de la libération de Jérusalem lors de la Guerre des Six Jours, le 28 Iyar 57271 (7 juin 1967).

Le 16 mai 1967, l’Égypte déclare un état d’alerte, procède à d’importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï et exige le départ des forces de l’O.N.U. Le 23 mai 1967, elle impose un blocus du détroit de Tiran, aux navires israéliens. Face à ce casus belli, le 5 juin 1967 à 7 h 45, l’aviation israélienne attaque l’Égypte détruisant la quasi totalité de leur aviation. A 9 h 30 les Jordaniens entrent dans le conflit, puis les Syriens bombardent Israël. Le 7 juin (28 Iyar), l’aviation israélienne détruit l’aviation jordanienne et les parachutistes israéliens s’emparent de Jérusalem et de toute la rive occidentale du Jourdain. Le cessez-le-feu israélo-jordanien prend effet le soir même. Le 8 juin, l’Égypte accepte aussi un cessez-le-feu. Le 9 juin, Moshe Dayan décide de lancer l’armée israélienne à la conquête du plateau du Golan. Le 10 juin, les Syriens évacuent le plateau et un cessez-le-feu prend effet le soir même. la Judée-Samarie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passent sous contrôle israélien, la navigation des navires israéliens est assurée et Jérusalem est réunifiée.

Psaumes 122 תְּהִלִּים
ג יְרוּשָׁלִַם הַבְּנוּיָה–כְּעִיר, שֶׁחֻבְּרָה-לָּהּ יַחְדָּו. 
3 Jérusalem qui es bâtie comme une ville d’une harmonieuse unité.

En décembre 2017, cinquante ans après la libération de Jérusalem, dans le tunnel, longeant le mur extérieur du Temple, proche du Saint des Saints, après 12 ans d’aménagement, une synagogue financée par la Fondation Delek et Yitzhak Tshuva2 est ouverte. Cette synagogue souterraine a une atmosphère très particulière, avec des plafonds voûtés bas et des murs de pierre. L’arche sphérique métallique est couronnée d’un buisson ardent et ses parois sont gravées des textes : Chema Israël (שמע ישראל – Ecoute Israël), Ana beKoa’h3 (אנא בכוח – De grâce, par la puissance) et Chir HaChirim (שיר השירים – Cantique des Cantiques).

1 Le chabbat a prééminence sur ce jour qui est déplacé au lendemain si le 28 Iyar tombe un samedi ou à la veille s’il tombe un vendredi.
2 Homme d’affaires et milliardaire israélien, né à Tripoli en 1948, président de El-Ad Group, propriétaire du New York Plaza Hôtel et du conglomérat Delek Group.
3 Ana beKoa’h : « De grâce, par la puissance de Ton grand bras droit, libère la nation ligotée« , poème liturgique recité lors de la prière du matin et après le comptage du ’Omer.


Riga, Lettonie

Le Musée juif de Riga (4) consacre tout une section sur les juifs célèbres natifs de Lettonie. Parmi eux : le Grand Rabbin Avraham Kook (1865-1935), qui fut le mentor du mouvement sioniste religieux et le premier Grand Rabbin de Palestine sous le mandat britannique, Yeshayahu Leibowitz (1903-1994), Isaiah Berlin (1909-1997). Sur l’immeuble où vécut Sir Isaiah Berlin est apposée une plaque commémorative. Cet immeuble, comme tous ceux de la rue, est dû à l’architecte Mikhaïl Eisenstein (1867-1920), né dans la région de Kiev et père du célèbre cinéaste Sergueï Eisenstein (1898-1948) réalisateur du film Le Cuirassé Potemkine, traitant de la mutinerie, de 1905, des marins russes à Odessa.

La Shoah a abouti à la quasi-extermination de la communauté juive de Lettonie. La synagogue Peitav (1) est la seule synagogue qui n’a pas été détruite pendant cette période. De la synagogue chorale (2), il ne reste que des ruines transformées en Mémorial. Le ghetto quant à lui a été transformé en musée de l’Holocauste letton.

Aujourd’hui, Riga compte environ 9 000 juifs et un centre communautaire (6) a été créé par les chabads, (synagogue, mikvé, école, épicerie). Un restaurant (5) est ouvert dans le sous-sol du musée.   


Meron, Haute Galilée, Israël

Lag Baʿomer (ל = 30 + ג = 3) – 33e jour du ‘omer) 

Le ‘omer (עֹמר) est une ancienne unité de mesure utilisée à l’époque du Temple, pesant ente 1,560 et 1,770 kg. A partir du deuxième jour de Pessa’h et jusqu’à Chavouot, soit pendant 49 jours, un ‘omer d’orge était apporté en offrande au Temple de Jérusalem. La Hiloula de Rabbi Shimon bar Yohaï (Ier et IIe siècle), qui a lieu le 33e jour du ‘omer, est l’un des célébrations les plus populaires en Israël et en diaspora. Meron, en Haute Galilée, dans le nord d’Israël, est particulièrement connu pour abriter les tombes de Rabbi Shimon bar Yohaï et de son fils, Rabbi Eléazar bar Rabbi Shimon. C’est le deuxième lieu le plus fréquenté en Israël. On y trouve également les vestiges d’une ancienne synagogue du IIIe siècle qui a subi plusieurs tremblements de terre, ainsi que les tombes de Hillel Hazaken et de Shammaï (Ier siècle AEC).

Tombe de Rabbi Meir Baal HaNess à Tibériade

Parashat Behar Sinaï (בהר סיניSur le mont Sinaï),
Lévitique 25:1-26:2

La parasha cite les lois de la chemita (שמטהrémission, « jachère »). C’est à dire que tous les sept ans on ne doit pas tirer profit de la terre d’Israël, ni la cultiver. La parasha cite également les lois du yôvēl (יובל – « jubilé »). Tous les cinquante ans, les terres aliénées ou gagées sont libérées, les dettes remises et les esclaves libérés.

Pessa’h Chéni

Une personne qui n’a pas pu participer au sacrifice de Pessa’h, peut l’accomplir un mois plus tard (14 Iyar), Nombres 9:5-14. Pessa’h Cheni donne aussi lieu à la célébration de la Hiloula1 de Rabbi Meir Baal HaNess, décédé le 14 Iyar au cours du IIe siècle, alors qu’il était en exil. A sa demande, il fut inhumé debout, afin de mieux accueillir2 le Messie lors de la résurrection des morts. Son nom est fréquemment mentionné dans la Michna et son épouse Brouria3 est l’une des rares femmes citées dans la Guémara.

Il est de tradition d’allumer une bougie, de donner la Tsedaka
et de dire 3 fois :
.אלקא דמאיר ענני
Ela-ha deMeïr aneni
D. de Meir – réponds-moi.


1 Coutume juive consistant à se rendre sur les tombeaux des tsaddikim (des Justes) le jour anniversaire de leur mort, et de commémorer cette mort au moyen d’une cérémonie festive au cours de laquelle les pèlerins font des prières, lisent des Psaumes et d autres textes sacrés ou considérés comme tels (comme le Zohar).
2 Dans une attitude de prière (Amida).
3 Fille du rabbin Hanania ben Teradion, l’un des « Dix Martyrs », brûlé vif enveloppé dans un Sefer Torah sur ordre de l’empereur romain
.

Papeete, Tahiti, Polynésie Française

1993

Parashat Emor (אמור – dis) Lévitique 21:1 – 24:23
Lévitique, chapitre 23
ב דּבר אל-בני ישראל, ואמרת אלהם, מועדי יי, אשר-תקראו אֹתם מקראי קדש–אלה הם, מועדי.
2 Parle aux fils d’Israel, et dis-leur : Les jours de l’Eternel, que vous devez célébrer, les voici, mes solennités.
Chabbat, Pessa’h, le décompte du ‘Omer, Chavouot,
Rosh Hashana, Yom Kippour et Souccot.

En 1769, un certain monsieur Jew, s’installe à Tahiti. Il arrive sur l’Endeavour, le navire commandé par le capitaine Cook. En 1841, Alexander Salmon, un banquier anglais s’y installe et épouse la princesse Ari’ioehau Hinari’i Tepau a Tati. Mais véritablement la communauté juive n’est créée que dans les années 1960 avec l’arrivée des réfugiés juifs d’Algérie. En 1993, la synagogue Haava Vehahava (אהבה ואהבה – Amour et Amitié) à Papeete est édifiée. Elle dispose d’une salle de fête, d’un mikvé et d’un studio pour les rabbins de passage. Dans la salle de prières disposant de 60 places, les vitraux rappelant les solennités ont été réalisés par Deanna de Marigny.

Kibboutz Sde Boker, Israël

David Ben Gourion1, le 14 mai 1948, déclare l’indépendance de l’État d’Israël.  La Loi du Jour de l’Indépendance est promulguée l’année suivante : Il est décidé de célébrer « la fête de l’État » à sa date hébraïque, le 5 Iyar, plutôt qu’à la date civile du 14 mai et de le nommer2 Jour De L’Indépendance (יום העצמאות – Yom Haʿatzmaout). Il est en outre acté que le chabbat a prééminence sur ce jour, et qu’il doit donc être déplacé au lendemain, si le 5 tombe un samedi ou à la veille, si le 5 Iyar a lieu le vendredi.

En 1950, David Ben Gourion convoque une commission qui décide de rendre hommage à ceux tombés lors de la guerre d’indépendance la veille de Yom Haʿatzmaout. Là aussi la prééminence est donnée au chabbat3. La Loi sur le Jour Du Souvenir Des Héros4 est actée en 1963. Depuis la Guerre Des Six Jours de juin 1967, les cérémonies d’ouverture se tiennent devant le Mur Occidental. Cette journée de commémoration a été étendue, en 1998, aux victimes juives du terrorisme. La tristesse du Yom HaZikaron commence par une sonnerie à 20 heures, le soir. Une autre sonnerie se fera entendre le matin à 11 heures. Israël est dans le recueillement et pleure ses 24.068 martyrs.

Le 15 mai 1952, dans le désert du Néguev au sud de Beer-Shev’a sur la route de Mitzpé Ramon, des soldats fondent un kibboutz.  Ils décident de l’appeler Sdé Boker (שדה בוקר – littéralement « champ du bouvier »), car ils comptent y faire de l’élevage. En 1954, David Ben Gourion démissionne de son poste de Premier Ministre et rejoint le kibboutz ; son rêve, faire fleurir le Néguev. De retour à la vie politique en 1955, il continuera à y vivre. En 1962, des instituts sont initiés mettant l’accent sur les études environnementales. David Ben Gourion et sa femme Paula sont inhumés sur la falaise surplombant la vallée de Zin.

1 David Grün né en Pologne en 1886 a adopté le nom de Ben Gourion en 1909. Il est le principal fondateur national de l’État d’Israël. Il a été Premier Ministre de 1948 au 1954 et de 1955 à 1963.
2 A l’instigation d’Avraham Elmalih (1885-1967) journaliste, militant sioniste et homme politique israélien.
3 Déplacé au jeudi si Yom Haʿatzmaout tombe un dimanche.
4 Le nom complet : יום הזיכרון לחללי מערכות ישראל ולנפגעי פעולות האיבה (Jour Du Souvenir Pour Les Victimes Des Guerres Israéliennes Et Pour Les Victimes Des Opérations De Haine).

Nancy, Meurthe-et-Moselle

1790

Soyez saints : car Je suis Saint (קדשים תהיו:  כי קדוש) : Parashat Qedoshim, Lévitique 19:1–20:27. D., par l’intermédiaire de Moïse, énumère une série de prescriptions concernant la sainteté1. Il insiste sur l’amour du prochain, de l’étranger et du respect dû aux sages.

Dès le XIIe siècle, une présence juive est attestée à Nancy, mais en 1477, le duc René II de Lorraine les fait expulser de la ville. C’est seulement en 1721 que le duc Léopold Ier de Lorraine autorise les juifs à résider à Nancy. Le 11 juin 1790, la synagogue, construite sur une zone marécageuse à l’écart des lieux de passage par Augustin-Charles Piroux, est inaugurée. On accède à l’intérieur par une porte dérobée. Du fait de l’extension urbaine, deux siècles plus tard, elle se retrouve en plein centre-ville. En 1935, après avoir été agrandie par deux fois (1841 et 1861), une nouvelle façade, œuvre d’Alfred Thomas, est mise en place. Sur cette façade est inscrit en français le verset du Lévitique (19.18)

ואהבת לרעך כמוך
TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MEME

Le 18 juillet 1942, Edouard Vigneron, chef du Service Des Etrangers2 de Nancy, apprend qu’une rafle doit avoir lieu le lendemain à l’aube. Il convoque tous les policiers qu’il peut joindre pour qu’ils fassent fuir tous les Juifs menacés. Il n’hésite pas à les faire accompagner à la gare, à leur faire remettre des tickets, des fausses-vraies cartes d’identité et des laissez-passer. Certains de ces policiers ont même abrité des juifs chez eux. Edouard Vigneron, son adjoint Pierre Marie et les policiers Charles Bouy, Henri Lespinasse, Charles Thouron, Emile Thiébault et François Pinot ont ainsi sauvé plus de 360 personnes3.  Le 30 juin 1996, cinq d’entre eux ont reçu la médaille de Juste Parmi Les Nations4.

Dans son Livre Des Justes, Lucien Lazare décrit les circonstances précises de cette histoire et Patrick Volson s’est inspiré de ces faits pour réaliser le film Le Temps De La Désobéissance (2006).

Actuellement la communauté juive de Nancy compte environ 450 familles.

1 Elle fait suite à la parasha A’harei Mot  (אחרי מות — après la mort), Lévitique 16:1–18:30, lue la semaine dernière en israel et associée avec Qedoshim ce shabbat en diaspora.
2 Service qui avait pour mission de faire appliquer les lois racistes de l’Etat français et pour collaborer avec les nazis.
3 18 Juifs furent arrêtés au lieu des 385 prévus
4 Pierre Marie, Charles Bouy, et Charles Thouron  et Édouard Vigneron et François Pinot à titre posthume : Voir le site « Le service des étrangers de Nancy (Comité Français pour Yad Vashem)«