Communauté juive de l’île de Man

Chabbat Chira, Bechala’h (בשלח – quand il renvoya), Exode 13, 17 à 17, 16.

Chabbat du chant, mais on pourrait dire des chants. Lorsque les Bné Israël traversent la mer, Moché et les hommes entonnent un cantique (Exode 15, 1 à 18), suivis par celui de Myriam et des femmes (Exode 15, 20 et 21). Dans la haftarah, Dvorah et Barak chantent également (Juges 5, 1 à 31). La paracha relate aussi le don de la manne par D.ieu.

Exode 16, 4
וַיֹּאמֶר יי אֶל-מֹשֶׁה, הִנְנִי מַמְטִיר לָכֶם לֶחֶם מִן-הַשָּׁמָיִם
L’Éternel dit à Moïse : Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste

Le camp de détention
A la montée du nazisme de nombreux juifs se réfugient en Grande-Bretagne. En 1939, à la déclaration de guerre, le gouvernement britannique, inquiet que des espions ennemis aient pu s’infiltrer, réunit des centaines de familles d’origine allemande et leur font traverser la mer d’Irlande pour les incarcérer sur l’Ile de Man dans le camp de Hutchinson, les autorités britanniques les considérant comme des « étrangers ennemis« . Sur les 1.500 juifs arrêtés dans le cadre de rafles massives on compte un grand nombre d’artistes, de musiciens et d’intellectuels renommés1.

Ile de Man
De nos jours, environ 200 Juifs vivent encore sur la petite île, principalement dans la capitale Douglas2. Cette petite communauté possède un cimetière juif, mais n’a ni rabbin ni magasin kacher, elle se réuni au 30 Allan Street, chez un particulier. La communauté est représentée au Tynwald3 par Leonard Singer.

1 Notamment Sir Nikolaus Pevsner, historien de l’art et de l’architecture, Lord Arthur Weidenfeld, baron de Chelsea, éditeur, philanthrope et chroniqueur de presse, Sir Charles Forte, fondateur du groupe Forte, Kurt Schwitters, peintre, sculpteur et poète allemand (dadaïsme) et les pianistes Marjan Rawicz et Walter Landauer (duo de piano).
2 Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch est le fils de migrants juifs de Tchavoussy ayant fui la Biélorussie pour échapper à l’antisémitisme d’État de l’Empire russe. A 74 ans, il renoue avec le judaïsme. Il est décédé le 5 février 2020 (10 chevat) à l’âge de 103 ans. En 2004, sa femme Anne Buydens se convertit au judaïsme.
3 Le Tynwald
est le parlement de l’île de Man (en mannois : Tinvaal signifie « lieu de réunion » ou « lieu d’assemblée ».

Centre communautaire, Quito, Equateur

2000

Parachat Bo (בא – va), Exode 10, 1 à 13, 16.

D.ieu déclenche les trois dernières plaies. Il prescrit aux enfants d’Israël : de compter le mois de Aviv1 comme premier mois, de sacrifier l’agneau pascal, de marquer les linteaux des portes et de consommer des azymes. Les enfants d’Israël quittent l’Égypte chargées de richesses. D.ieu ordonne de Lui consacrer les premiers-nés.

Exode 13, 4
הַיּוֹם, אַתֶּם יֹצְאִים, בְּחֹדֶשׁ, הָאָבִיב.
Aujourd’hui, vous partez, au mois de printemps.

Surnommée Ciudad de la Eterna Primavera2, Quito bénéficie, tout au long de l’année, d’un climat tempéré et ensoleillé et d’une température moyenne de 20°.

En 1914, Julio Rosenstock, originaire d’Autriche, arrive en Équateur pour participer à la construction du chemin de fer. Dans les années 30, il retourne dans son pays natal comme consul de l’Équateur. En 1934, il revient en Équateur et en 1938, il fonde d’Association israélite de Quito afin d’accueillir les Juifs d’Europe fuyant le nazisme. Alors que de nombreux pays ferment leurs frontières, l’Equateur accueille 4.500 Juifs entre 1933 et 1945. En raison de l’assimilation et de l’émigration, notamment en Israël, l’Équateur ne compte plus qu’un millier de Juifs.

Le complexe synagogal Comunidad Judía Del Ecuador est inauguré en 2000. Il comprend : un mikvé, deux synagogues, une école, une cuisine centrale, un restaurant et des résidences pour le Chabbat, une salle de sport, une piscine intérieure et un bâtiment pour la ‘Hevra Kadicha.

1 Il fut appelé Nissan après le retour de la captivité de Babylone.
2 ville du printemps éternel

Sarrelouis, Sarre, Allemagne

1987

Parachat Vaera (וארא – Et J’apparus), Exode 6, 2 à 9, 35.
D.ieu, envoie sur l’Égypte des plaies destinées à contraindre Pharaon de laisser partir les hébreux.

Exode 8,27
הִנֵּה אָנֹכִי, נֹגֵף אֶת-כָּל-גְּבוּלְךָ–בַּצְפַרְדְּעִים.
Je m’apprête à infester de grenouilles tout ton territoire.

Les grenouilles :
Jusqu’en 1900, les lampes, appelées grenouilles étaient utilisées dans les mines de charbon de la région minière du bassin de la Sarre. Les modèles les plus connus : grenouilles du Harz, westphaliennes ou sarroises. Elles étaient dangereuses et provoquaient de nombreux accidents dans les mines par embrasement du gaz et des poussières (coup de grisou).

lampes grenouilles

Exode des juifs de Saarlouis :
Les Juifs vivant à Sarrelouis sont mentionnés dès 1685, soit cinq ans après la fondation de la ville par Louis XIV. Sarrelouis passe d’un propriétaire à un autre sans trop de dommage pour la communauté juive. En 1808, suite au décret de Bayonne, l’avocat, Herschel Mordechai1 prend le nom de Heinrich Marx. En 1815, par le traité de Paris, la Sarre est rattaché à la Prusse. Après la guerre de 14-18, la Sarre est placée sous l’administration de la Société des Nations. Suite au référendum2 de 1935, la Sarre redévient allemande. Au cours des deux années qui suivent, les juifs sont socialement exclus et la plupart des familles juives de Saarlouis quittent la ville pour la France (Lorraine) ou le Luxembourg. 

La synagogue :
Novembre 1938, l’intérieur de la synagogue est détruit. En 1983, le bâtiment est démoli. En 1987, un nouveau bâtiment est construit sur le modèle de l’ancienne synagogue.

1828-1983

1 Né à Sarrelouis et mort à Trèves (1777-1838), fils du rabbin de Trèves, Levy Mordechai et père de Karl Marx. .
2 Après la seconde guerre mondiale, la Sarre est rattachée à l’administration française et sera restituée à l’Allemagne en 1957, suite au référendum de 1955.

Tsipori, Haute-Galilée, Israël

Parachat Chemot (שמות – Noms), Exode 1:1-6:1

Exode 2:21
וַיּוֹאֶל מֹשֶׁה, לָשֶׁבֶת אֶת-הָאִישׁ; וַיִּתֵּן אֶת-צִפֹּרָה בִתּוֹ, לְמֹשֶׁה
Moché consentit à demeurer avec cet homme,
qui lui donna en mariage Tsiporah, sa fille.

Tsiporah (ציפורה – une oiselle) est l’une des sept filles de Jéthro.
Tsipori1 est connue comme la ville natale de Rabbi Yehuda Hanasi2, Tanna qui a clôturé la compilation de la Mishna, aux alentours de 200.
La synagogue3 date de la fin de la période byzantine (Ve siècle). Le sol en mosaïque est divisé en quatre thèmes : la ligature d’Isaac, les signes du zodiaque, le Michkan et l’Arche d’Alliance. Le quartier juif a été reconstitué et on peut s’y promener.

1 La ville aurait été appelée Tsipori (ציפורי – des oiseaux), car elle se situe au sommet de la colline comme les oiseaux.
2
Rabbi Yehouda hannassi רבי יהודה הנשיא (135-circa 220) connu sous les noms de Rabbi ou Rabbenou Haqadosh est un Tanna (au pluriel tannaïm).
Ce terme viendrait du judéo-araméen Chanah (שנה), dont dériverait aussi le mot Michna (מִשְׁנָה). Il signifie : répéter [les opinions de ses maîtres et prédécesseurs].
3 Voir le panoramique sur Earth
         

.

Bnei Éphraïm et Bnei Menaché, Inde

Parachat Vaye’hi (ויחיet il vécut) Genèse 47:28 à 50:26.
La Paracha de cette semaine renferme les versets encadrants (Genèse 48:20 et 48:16) la bénédiction des cohanim (Nombres 6:24 à 26) lors de la bénédiction traditionnelle des parents à leurs enfants1, le vendredi soir

Genèse, 48:20
יְשִׂמְךָ אֱלֹקים כְּאֶפְרַיִם וְכִמְנַשֶּׁה
Que D.ieu vous fasse semblables à Ephraïm et à Ménaché 

Nombres 6:24 à 26
יְבָרֶכְךָ יי, וְיִשְׁמְרֶךָ.
 יָאֵר יי פָּנָיו אֵלֶיךָ, וִיחֻנֶּךָּ. 
 יִשָּׂא יי פָּנָיו אֵלֶיךָ, וְיָשֵׂם לְךָ שָׁלוֹם. 
Que l’É.ternel te bénisse et te protège.
Que l’Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant.
Que l’Éternel dirige son regard vers toi et t’accorde la paix.

Genèse, 48:16
 הַמַּלְאָךְ הַגֹּאֵל אֹתִי מִכָּל-רָע, יְבָרֵךְ אֶת-הַנְּעָרִים, וְיִקָּרֵא בָהֶם שְׁמִי, וְשֵׁם אֲבֹתַי אַבְרָהָם וְיִצְחָק; וְיִדְגּוּ לָרֹב, בְּקֶרֶב הָאָרֶץ. 
Que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes. Puisse-t-il perpétuer mon nom et le nom de mes pères Abraham et Isaac. Puisse-t-il multiplier à l’infini au milieu du pays.

Les Bnei Menaché vivent principalement à Moreh, une ville indienne située à la frontière de la Birmanie dans l’état indien du Manipur (nord-est de l’Inde). Ils considèrent que leur ancêtre légendaire Hmar Manmasi n’est autre que Menaché, fils de Joseph. 
En 2005, Israël les autorise à faire leur alyah, après avoir procédé a une conversion formelle. Environ 3 000 membres de la communauté ont immigré en Israël. Il sont encore 7 000 en Inde.

Les Bnei Éphraïm vivent à Kothareddy Palem, un village indien situé au bord du lac Bhavanasi dans l’état indien de Andhra Pradesh (région côtière du sud-est de l’Inde)
Les Bene Éphraïm ou Juifs Télougou se disent descendants de la tribu d’Éphraïm. Ils ne sont pas reconnu à ce jour comme juif par le rabbinat d’Israël.

Genese 50:24
ויי פָּקֹד יִפְקֹד אֶתְכֶם, וְהֶעֱלָה אֶתְכֶם מִן-הָאָרֶץ הַזֹּאת, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר נִשְׁבַּע לְאַבְרָהָם לְיִצְחָק וּלְיַעֲקֹב
Sachez que le Seigneur vous dirigera et vous ramènera de ce pays dans celui qu’il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob.

1 Pour les filles ont remplace Ephraïm et à Ménaché par Rivka, Ra’hel et Lea
2 Kuki, Chin, L’origine israélite de Mizo-Hmar; Mythe ou Réalité? Par Lal Dena (lien externe)

Vesoul, Haute-Saône, France

1875

Parachat Vayigach (ויגשet il s’approcha), Genèse 44:18–47:27.

Genèse 47:12
 וַיְכַלְכֵּל יוֹסֵף אֶת-אָבִיו וְאֶת-אֶחָיו, וְאֵת כָּל-בֵּית אָבִיו–לֶחֶם, לְפִי הַטָּף
Joseph nourrit son père, ses frères et toute la maison de son père,
donnant des vivres selon les besoins de chaque famille.

La synagogue a été construite en 1875. Vesoul est à cette époque siège du consistoire de l’Est de la France. Elle est désaffectée en 1945, puis devient propriété des années plus tard des Restos du Cœur1. Elle a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historique en 1984.

La communauté juive de Vesoul, entre le XIIIe et le XIVe siècle, était la plus importante du comté de Bourgogne. En 1324, la comtesse de Bourgogne renvoie les juifs de la ville et confisque leurs biens. Vers 1808, la communautés se reconstitue, puis se renforce, en 1870, par l’arrivée des Juifs alsaciens. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la communauté disparait2.

En 1914, Raymond Samuel, connu sous le pseudonyme de Raymond Aubrac3, fils de commerçants juifs, nait non loin de cette synagogue.

1 Association caritative créée par Michel Colucci, dit Coluche (1944-1986) en 1985.
2 Les parents de Raymond Aubrac, Albert et Hélène Samuel et son frère Paul, ainsi que 104 autres personnes sont arrêtés comme Juifs, dirigés sur Drancy, puis assassinés à Auschwitz.
3 Raymond Aubrac (1914-2012), marié en 1939 avec Lucie Bernard (1912-2007), tous deux membres du mouvement de résistance Libération.

Centre Menorah, Dnipro, Ukraine

Pour la lecture du Chabbat Roch ‘Hodech de ‘Hanoukah, on sort 3 Séfrei-Tora :
1er séfer, lecture de la paracha du Chabbat courant. En 2022, Miqetz (מקץau terme de), Genèse 41,1 à 44,17
2e séfer, lecture du passage de Roch ‘Hodech, Nombres 28,1 à 28,15
3e séfer, lecture pour ‘Hanoukah, du passage de l’inauguration du Michkan, Nombres 6,22 à 8,4
La lecture de la haftarah se fait dans Zacharie 2,14 à 4,7.

Quand deux mitsvot se présentent à nous, laquelle choisir ?
Il est un principe fondamental de la halakha1 : Chaque fois que deux mitsvot se présentent ensemble, celle qui est pratiquée le plus souvent a priorité sur l’autre.
Exceptionnellement ce principe n’est pas appliqué pour ‘Hanoukah, car le message de ‘Hanoukah doit toucher le plus grand nombre.

Zacharie 4,2
וַיֹּאמֶר אֵלַי, מָה אַתָּה רֹאֶה; ויאמר (וָאֹמַר) רָאִיתִי וְהִנֵּה מְנוֹרַת זָהָב כֻּלָּהּ וְגֻלָּהּ עַל-רֹאשָׁהּ,
וְשִׁבְעָה נֵרֹתֶיהָ עָלֶיהָ–שִׁבְעָה וְשִׁבְעָה מוּצָקוֹת, לַנֵּרוֹת אֲשֶׁר עַל-רֹאשָׁהּ
Et il me dit: « Que vois-tu? » Je répondis: « Je vois un chandelier tout en or son récipient sur son sommet, ses sept lampes alignées et sept conduits pour les lampes qui en couronnent le sommet.

Le centre est construit sous la forme d’une menorah. Il se compose de sept tours de marbre, dont la plus haute mesure 20 étages (77 m). La construction a une superficie totale d’environ 50 000 m². Il y a une synagogue, des musées, des bureaux, des espaces commerciaux, une maison d’édition, des galeries d’art, des restaurants et des cafés casher, des salles de conférence, des salles de banquet, un hôtel de luxe, une auberge de jeunesse, des salles de classe, un centre d’information touristique, un centre de visa d’Israël. La conception générale du projet a été réalisée par l’architecte Alexander Sorin.

1 Bérakhot 51b, tadir velo tadir = תדיר ולא תדיר = souvent et pas souvent,

Pénitencier d’Eastern State, Pennsylvanie, Etats-Unis

1924-1971

Parachat Vayechev (וישב – Et il s’installa), Genèse 37:1-40:23
Yossef s’est attiré la faveur de Potifar, son maître, mais aussi a suscité la convoitise de la femme. Yossef refuse les avances de la femme de Potifar qui par dépit, l’accuse de viol. Yossef est jeté en prison.

Genèse 39:20
 וַיְהִי-שָׁם, בְּבֵית הַסֹּהַר
et il resta là, dans la prison.

La pénitencier d’Eastern State à Philadelphie est construit en 1829. De style néogothique le pénitencier est construit en forme d’étoile1. L’imposante muraille de style médiévale qui l’entoure a pour but d’intimider le nouvel occupant.
En 1924, une synagogue y est aménagée. Elle sera utilisée sans interruption jusqu’à la fermeture du pénitencier en 1971. Le pénitencier est laissé à l’abandon et les locaux se détériorent.
En 1994, après sa restauration, le pénitencier est ouvert au public en tant que monument historique national. La synagogue a été restauré tel qu’elle était en 1959, avec ses bancs en bois sombre entourant la pièce, une belle arche, une table de lecteur, une étoile de David en plâtre et une flamme éternelle. Les ateliers qui jouxtaient la synagogue ont été converti en mémorial sur la vie juive au pénitencier, The William Portner Memorial Exhibit on Jewish Life at Eastern State Penitentiary.


1 En 1929, Al Capone y est incarcéré pour port d’arme illégal. Ce premier séjour dans une prison est en fait une mise à l’abri. Il fait aménager sa cellule situé au centre de l’étoile de façon luxueuse (moquette, tapisseries, tableaux et meubles anciens). Il est libéré après dix mois de prison.

Sichem, Samarie, Israël

Parachat Vayichla’h (וישלח – Et il envoya), Genèse 32:4–36:43.

Dans cette paracha, il est écrit que Ya’akov achète un terrain à Sichem (Genèse 33,19), à l’endroit même où D.ieu promis à Avram (Avraham) que le pays de Canaan serait attribué à sa descendance (Genèse 12,6-7). Sichem est aussi le lieu de sépulture de Yossef HaTsadiq (Yehochu’a 24,32), ainsi que l’une des 6 villes de refuge (Yehochu’a 21,21, voir aussi les Chroniques I 6,52). En 930AEC, au moment de la séparation du Royaume d’israel en deux états (le royaume de Samarie1 et le royaume de Juda), Sichem devint la capitale du royaume de Samarie (Chroniques II 11,1 et s.).

Les tentatives séculaires d’effacer l’histoire juive2 de cette ville ont été un tel succès que beaucoup de gens aujourd’hui n’ont jamais entendu le nom de Sichem ou plutôt Chkhem (שְׁכֶם). Ils ne connaissent que celui de Naplouse, nom dérivé de Flavia Neopolis (grec : Flavia Νέο πόλης – Flavia Nouvelle ville). En 72, l’empereur romain Vespasien, donne ce nom3 à Chkhem, pour détruire l’identité juive4 de la ville.

1 Aussi appelé royaume du Nord ou royaume d’Israël.
2 Située en zone A, la ville est interdite aux Juifs.
3 Dédicace pour sa femme Flavia Domitilla décédée en 69.
4 Tout comme l’empereur romain Hadrien, donna le nom de Palaestina à la région pour punir les Juifs de leur révolte de 132-135. Ou comme tente de le faire l’UNESCO en niant l’identité juive de certains lieux, en terre d’Israel.

Genèse 33.19
וַיִּקֶן אֶת-חֶלְקַת הַשָּׂדֶה, אֲשֶׁר נָטָה-שָׁם אָהֳלוֹ, מִיַּד בְּנֵי-חֲמוֹר, אֲבִי שְׁכֶם–בְּמֵאָה, קְשִׂיטָה. 
Il acquit la portion de terrain où il établit sa tente,
de la main des enfants de Hamor, père de Chkhem pour cent kesita.

Genèse 12, versets 6 et 7
ויעבֹר אברם בארץ עד מקום שכם עד אלון מורה והכנעני אז בארץ
וירא יי אל-אברם ויאמר לזרעך אתן את-הארץ הזאת ויבן שם מזבח ליי הנראה אליו     
Avram s’avança dans le pays jusqu’au territoire de Chkhem, jusqu’à Elon Morhé ;
le Cananéen habitait alors ce pays.
L’Éternel apparut à Abram et il dit : »C’est à ta postérité que je destine ce pays.
Il bâtit en ce lieu un autel à D.ieu qui lui était apparu.

Yehochu’a 24:32
וְאֶת-עַצְמוֹת יוֹסֵף אֲשֶׁר-הֶעֱלוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרַיִם
קָבְרוּ בִשְׁכֶם בְּחֶלְקַת הַשָּׂדֶה אֲשֶׁר קָנָה יַעֲקֹב מֵאֵת בְּנֵי-חֲמוֹר אֲבִי-שְׁכֶם
בְּמֵאָה קְשִׂיטָה; וַיִּהְיוּ לִבְנֵי-יוֹסֵף, לְנַחֲלָה     
Quant aux ossements de Yossef, que les enfants d’Israël avaient emportés d’Egypte, on les inhuma à Chkhem, dans la pièce de terre que Ya’akov avait acquise, pour cent kecita, des fils de Hamor, père de Chkhem, et qui devint la propriété des enfants de Yossef.

Yehochu’a 21:21
כא וַיִּתְּנוּ לָהֶם אֶת-עִיר מִקְלַט הָרֹצֵחַ, אֶת-שְׁכֶם וְאֶת-מִגְרָשֶׁהָ–בְּהַר אֶפְרָיִם; וְאֶת-גֶּזֶר, וְאֶת-מִגְרָשֶׁהָ.
 On leur donna la ville de refuge destinée au meurtrier, Chkhem avec sa banlieue,
dans la montagne d’Ephraïm; Ghézer, avec sa banlieue;

Bar-le-Duc, Meuse, France

1871

Parachat Vayetzé (וַיֵּצֵא – Et il sortit), Genèse 28:10–32:3.

La synagogue de Bar-le-Duc, construite en 1871, dans un style mauresque, mélange les symboles du judaïsme aux éléments de l’architecture de la Renaissance. Au-dessus de la porte, il est écrit en hébreu un verset de Vayetzé :

Genèse 28:17
אין זה כי אם־בית אלדים
וזה שער השמים
Ceci n’est autre que la maison de D.ieu
et c’est la porte du ciel

La présence d’une communauté juive à Bar-le-Duc est attestée dès le Moyen Âge. Mais au XIIe siècle, époque d’intolérance et de ghettoïsation, les Juifs quittent la ville. Il faut attendre 1727 pour que soit à nouveau mentionnées des familles juives.
En 1868, un terrain au bord de la rivière Ornain est acquis dans le but d’y construire une synagogue. Le projet est financé par des souscriptions et par les aides de la ville et de l’État. En 1872, la synagogue est construite sous la direction de l’architecte Charles Demoget1.
En 1939, la communauté compte plus de 25 familles, mais la guerre et la déportation font que, au sortir de la guerre, la communauté est devenue trop petite pour que la synagogue soit encore utilisée comme lieu de culte.
Le 28 février 2013, la synagogue en totalité, le jardin et le mur de clôture sont inscrits aux monuments historiques.

1 Louis Charles Demonget, ingénieur et architecte né à Bar-le-Duc en 1827 et mort en 1903.